Le DIF a encore quelques mois devant lui !
La loi de prorogation de l'état d'urgence sanitaire prévoit, dans son article 5, que les salariés bénéficient d'un délai supplémentaire pour basculer sur leur Compte Personnel de Formation (CPF) les heures acquises au titre du Droit Individuel à la Formation (DIF).
"L'e-learning sur étagère"
L'e-learning sur l'étagère est le nom que l'on donne à un contenu pédagogique numérique conçu une fois pour toutes. Initialement développé pour former aux langues ou aux logiciels, l'e-learning sur l'étagère s'étend progressivement à de nombreux domaines de formation, y des domaines à forte dimension RH comme la gestion de crise ou le leadership.
L'effet "waouh" : un outil pour les formateurs ?
Contrairement à ce qui se passe dans la formation initiale où l’évaluation est toujours unilatérale, la formation continue offre la possibilité au stagiaire d’évaluer en retour son formateur. Le formateur se trouve ainsi dans la situation d’un hébergeur ou d’un restaurateur qui doit veiller à ce que ses utilisateurs lui laissent de bonnes évaluations pour pouvoir poursuivre normalement son activité.
Lutte contre l'illectronisme
Un bilan alarmant
La formation a son rôle à jouer dans la lutte contre l'illectronisme, déclaré «fléau national» par le rapporteur de la commission sénatoriale Raymond Vall.
La formation professionnelle en prison
Malgré le terme de «perpétuité», il n'existe pas dans le droit européen d'emprisonnement à vie, sans aucun espoir de libération. La prison ainsi conçue comme une parenthèse plus ou moins longue avant une réintégration dans la société, il importe que le prisonnier mette à profit le temps carcéral pour acquérir les compétences nécessaires à sa réinsertion.
Formation et intelligence collective
L’intelligence collective désigne la mutualisation réussie des intelligences au sein d’une communauté dans un but précis. Elle est également appelée « stigmergie ». En effet, le mot stigmergie en biologie renvoie à un mécanisme de coordination indirecte entre les agents où les actions successives conduisent progressivement à l'émergence spontanée d'une activité cohérente.
Quand la formation professionnelle devient neuroscientifique
Définition et applications
Les « neurosciences cognitives » trouvent leur origine dans la Révolution cognitiviste des années 50. Elles marquent le point de convergence de plusieurs disciplines scientifiques (neuropsychologie, électrophysiologie, micro-informatique, etc.) visant à la compréhension des mécanismes de l’esprit humain. Après une longue maturation, elles se sont enfin constituées en discipline unifiée au cours des années 70.
Le projet e-lang
Comment employer les apprentissages numériques dans la vie réelle ? Cette question assez vaste mérite selon nous d’être débattue à l’ère du « tout à distance », en particulier dans le cadre des apprentissages linguistiques qui visent par définition une application concrète et interactionnelle.
Du nouveau sur le CPF
Vous le savez peut-être, un nouveau décret (n° 2020-1228), en date du 8 octobre 2020, porte modification des conditions d'éligibilité au compte personnel de formation des actions de formation dispensées aux créateurs ou repreneurs d'entreprises.
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Le tableau blanc interactif (TBI)
De quoi s’agit-il ?
Le TBI ou Tableau Blanc Interactif, aussi appelé TNI (Tableau Numérique Interactif), est un outil pédagogique moderne alliant les avantages des supports de présentation traditionnels de type paperboard aux innombrables atouts et fonctionnalités du numérique pour des présentations dynamiques, collaboratives et pérennes. C’est un accessoire précieux dans l’exercice de la formation continue.
Les CFA face à la crise
Tendances pour la rentrée 2020
Nous savons déjà que la rentrée de 2020 ne verra pas la même progression spectaculaire dans le nombre d’apprentis que la rentrée 2019 (+11%). Toutefois, l’avenir pourrait bien damer le pion aux pessimistes. « Tout se jouera entre septembre et décembre 2020 », déclare David Derré, directeur emploi formation de l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie). En effet, si les recrutements sont plus tardifs que les autres années dans la plupart des CFA, ils ont bel et bien commencé et notre nouvelle ministre du Travail, Elisabeth Borne, reste « convaincue que l’objectif de maintenir le nombre d’apprentis qui avait été atteint en 2019 est à notre portée ».
L’ice breaker est-il toujours possible ?
La formation, plus que jamais créatrice de lien social
Selon Philippe Meirieu, spécialiste des sciences de l’éducation et de la pédagogie, l’individu « ne progresse qu’à partir du moment où se crée en lui un conflit de centrations entre son point de vue et celui d’autrui ». En d’autres termes, il ne peut y avoir d’acquisition de compétences sans interaction. Pour cette raison, covid ou pas, la formation professionnelle est inséparable de la relation humaine et du travail d’équipe. A l’heure du télétravail et de la distanciation physique, elle constitue donc un bon moyen de rester connecté aux autres.
La question se pose pourtant de savoir comment construire un collectif avec les masques et le mètre de distance. Autrement dit, est-ce que des outils comme le warm-up et l’ice-breaker sont toujours d’actualité dans le monde d’après ?
Le warm-up et l’ice-breaker en temps de crise
On associe souvent les deux concepts de « warm-up » et « d’ice breaker » (voir notre premier article sur le sujet), quoiqu’ils ne soient pas synonymes. En l’occurrence, la crise sanitaire permet de pointer clairement du doigt les différences entre eux.
Le warm-up ou « échauffement pédagogique » vise à mettre en mouvement (au sens premier du mot) un groupe de stagiaires. Pour cette raison, il n’a de sens qu’en présentiel et, là encore, s’accommode mal des gestes barrières. Il n’est pas en effet très évident de mettre concrètement des participants en action tout en respectant les règles de distanciation physique…
L’ice-breaker, au contraire, dont le but est de « briser la glace », s’adapte parfaitement aux nouvelles situations pédagogiques engendrées par la crise sanitaire. Son but étant littéralement de « briser la glace », il s’avère d’ailleurs d’autant plus nécessaire que le quotidien des stagiaires est plus anxiogène. L’ice breaker constitue en effet un lieu privilégié de décompression et de partage. Un lieu d’expression, aussi. En outre, il s’adapte facilement aux formations digitales.
Des idées d’ice-breaker adaptés à la situation sanitaire
Voici quelques exemples, également adaptés à la formation en présentiel ou à distance, à développer, modifier, transformer au gré de vos envies et de votre imagination :
- les « noms Covid ». Il s’agit d’un bon moyen de dédramatiser cette période difficile et stressante en composant chacun son tour un surnom pour le Covid par l’association de la dernière chose que l’on a mangée et de son état d’esprit du moment (« tartine épuisée », « café joyeux », etc.). Une bonne façon de vaincre l’angoisse par la dérision.
- le « tag yourself ». Sur la base de photos amusantes, sélectionnées par le formateur, chaque participant, en début de session, tague (ou désigne par oral) l’image qui représente son état d’esprit (grognon, fatigué, enthousiaste, etc.) en expliquant son choix au reste du groupe.
- le « coup de pouce ». Dans cet activité, les stagiaires expriment à tour de rôle quelque chose qu’ils aiment/n’aiment pas ou quelque chose qu’ils ont fait (« j’aime les chats », j’ai voyagé au Mexique », etc.). Les autres soulignent leur similitude ou leur différence avec ces affirmations en tendant leur pouce vers le haut ou vers le bas.
- le « qui a fait quoi ». Cette activité consiste pour chaque stagiaire à indiquer anonymement (post-it, Trello, etc.) une anecdote amusante et/ou originale. Lorsque toutes les anecdotes ont été rassemblées, le groupe cherche collectivement qui en sont les auteurs respectifs. Il s’agit de présenter chaque participant d’une manière moins formelle et plus sympathique que le traditionnel tour de table et créer des affinités par les « révélations » et/ou le rire.
Approfondir
Les Conditions Générales de Vente, le cas de la formation professionnelle
Etes-vous concernés ?
Les Conditions Générales de Vente, appelées aussi CGV, sont imposées par le Code du Commerce pour toute transaction entre professionnels. Les transactions Internet, qu’elles relèvent du BtoB ou du BtoC y sont également soumises. A l’exception des formateurs qui vendraient leurs services uniquement à des particuliers et sur d’autres canaux qu’Internet, tous les professionnels du secteur sont donc concernés.
Que dit la loi ?
Les Conditions Générales de Vente forment avec l’offre commerciale l’ensemble juridique sur lequel s’appuie la transaction. C’est le règlement type qui s’applique à défaut de clauses particulières négociées par le cocontractant.
Selon l’article L.441-6 du Code du Commerce, les CGV doivent nécessairement inclure quatre éléments, à savoir : les conditions de vente, le barème des prix unitaires, les réductions de prix, les conditions de règlement.
Pour garantir leur opposabilité, c’est-à-dire leur poids juridique, il est indispensable de pouvoir prouver que les CGV ont été clairement portées à la connaissance de l’acheteur, par exemple en y faisant une référence explicite dans le bon de commande ou en obligeant l’acheteur Internet à cocher une case. Leur consultation est obligatoirement gratuite.
Ce contrat par défaut est établi librement par le vendeur à la condition que ses clauses soient claires, compréhensibles et ne soient ni abusives ni interdites.
Quels sont les enjeux ?
Un formateur (c’est un exemple) qui oublierait de préciser dans ses conditions générales de vente que des retards de paiement entraineraient le versement d’indemnités, et qui n’en aurait pas fixé par avance le montant suivant un barème raisonnable, ne pourrait en aucun cas réclamer lesdites indemnités à son client. Plus généralement, tout cas de figure qui n’aurait pas été anticipé dans les CGV ne pourra être tranché que devant un tribunal.
L’enjeu est donc de taille et c’est pourquoi il est capital d’apporter un soin particulier à la rédaction des ses CGV. Pour la même raison, il ne faut pas les copier sur un autre prestataire car il est impératif que les clauses soient adaptées à son activité et son fonctionnement spécifiques.
Même s’il est admis que les CGV garantissent les intérêts du vendeur, il faut veiller à ce qu’aucune clause n’introduise une disproportion flagrante entre les droits de deux parties, par exemple dans le cas où le non-respect des obligations entraîne pour l’acheteur le versement d’une indemnité alors qu’il est sans conséquence pour le vendeur. Une telle clause sera en effet jugée « abusive » par un tribunal, avec les conséquences que l’on va voir. Seront également considérées comme abusives les clauses qui suppriment ou entravent le droit pour le consommateur de recourir à la justice.
D’autres clauses sont dites « interdites », qui contreviennent à la loi (par exemple en introduisant des frais de résiliation ou en restreignant des garanties contractuelles) et/ou qui relèvent de l’escroquerie (référence à un document non présenté lors de l’achat, possibilité pour le professionnel de modifier les termes ou la durée du contrat de façon arbitraire et unilatérale, etc.).
Le cas échéant, les clauses abusives ou interdites seront réputées non-écrites par un juge et ne lieront donc l’acheteur en aucune façon. Elles pourront en outre entrainer pour le professionnel une amende d’un montant de 3 000 euros pour une personne physique et 15 000 pour une personne morale.
Sur Internet, les CGV doivent être conformes à la Loi pour la Confiance dans l’Economie Numérique (LCEN) et aux demandes de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF). Au cas où les CGV seraient incomplètes, le professionnel encourrait également des amendes.
En cas de doute sur la conformité d’une clause, il est donc préférable pour un formateur de solliciter l’avis d’un avocat.